COURS: Penser contre soi-même
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La désinformation n'est pas seulement dans les informations elles-mêmes, elle agit aussi dans celui qui les
reçoit: nos réflexes de pensée nous écartent bien souvent de la
rationalité.
2. Biais cognitifs !
Pour traiter la masse d'information que nous recevons, le cerveau a besoin d'agir vite.
Le
psychologue Daniel Kahneman décrit un fonctionnement à deux vitesses:
- pour l'information "courante, le cerveau est contraint d'utiliser le "système1" qui repose sur notre système intime de croyances, intuitions, et autres réflexes automatiques permettant d'aller vite.
- Le "système 2" serait purement rationnel, analytique et froid. Trop complexe et trop coûteux en temps pour que nous l'employions couramment, c'est pourtant lui qui permet de se forger des idées rationnelles.
Les biais cognitifs
Dans le système 1, de nombreux biais cognitifs viennent perturber l'information: il s'agit de distorsions dans le traitement de l'information. Ils nous éloignent d'une pensée rationnelle. Décrits et analysés par les neuroscientifiques, ils sont
très nombreux (voir ici la carte de tous les biais cognitifs identifiés). Parmi les plus connus :
- l'effet d'ancrage : c'est notre tendance à rester sur la première impression ou idée que nous avons eu sur un
sujet
- l'effet Dunning Kruger : c'est le fait que les moins qualifiés dans un domaine surestiment paradoxalement leur compétence
- la confusion entre corrélation et causalité
: savez-vous qu'il existe une corrélation entre le nombre de morts par
noyades en piscine et le nombre de films tournés par Nicolas Cage ? La
corrélation entre des données statistiques ne signifie pas qu'il y ait un
lien de cause à effet. Lorsqu'un article indique que le chômage a
augmenté à partir du moment où les femmes ont travaillé : ce n'est pas
lié ! Ce site donne de nombreuses corrélation étonnantes entre des faits qui n'ont strictement aucun lien entre eux.
- le biais du survivant : c'est le fait de concentrer son attention sur des éléments ayant survécu ou réussi quelque chose, et donc exceptionnels, pour en tirer des généralités fausses. Par exemple : considérer que les monuments d'autrefois sont mieux conçus et plus solides que ceux d'aujourd'hui en ne considérant que les bâtiments ayant survécu. Ou encore : lorsqu'un enseignant considère que c'est facile de réussir, parce qu'il est lui-même un élève "ayant réussi".
(image: Nicolas Cage, par Nicolas Genin, Wikipédia)